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9 juillet 2007

PAROLES PLURIELLES

Consigne 50:  (proposée par Parolles Plurielles)

Voici donc ce que je vous propose:
Vous allez raconter une petite histoire, avec les petits bouts de phrase suivants qui se retrouveront dans l'ordre dans votre texte:

- Elle est debout (incipit)
- Que se passe-t-il?
- C'est un parti pris
- Des affreuses chaussettes de couleur verte
- Et ce jour-là, le soleil s'est levé comme d'habitude(dernière phrase)

Voici mon histoire:

Elle est debout, là derrière la porte. Je ne la vois pas mais je devine qu’elle se trouve là car je sens sa présence toute proche de moi.

Que se passe-t-il ?

Que fait-elle en ces lieux à une heure si matinale ? Car je sais que c’est elle. Elle, toujours si calme. Elle, toujours de bonne humeur. Elle, dont les fragrances me permettent de la reconnaître entre mille. Elle, qui….

CHUT !!!

Un bruit de pas… Le son d’une voix grave…

Et encore et toujours ces mêmes paroles. Inlassablement ces abominables  reproches : « Mon linge était toujours impeccablement plié. Mes chemisettes maculées étaient toujours parfaitement détachées. Mes chaussettes n’étaient jamais dépareillées… »

Mais quand cessera-t-elle d’écouter CE CRETIN la rabaisser plus bas que terre. Quand arrêtera-t-elle de lui obéir au doigt et à l’œil ?

Une fois n’est pas coutume, comme à chacune de ces esclandres, c’est un parti pris pour sa mère qui selon ses dires sait tout faire mieux qu’ELLE. Sa mère…

STOP !!! NE PAS BOUGER !!!

Ces gros doigts se baladent si près de moi que j’ai l’impression qu’ils vont m’attraper, m’empoigner. Mais non, il les saisit et les brandit juste devant son visage serein, ses affreuses chaussettes de couleur verte.  « La seule et unique paire qu’il me reste !!!! » lui hurle-t-il au visage.

Sauvagement, brusquement, il a quitté la pièce, emportant sa valise.

Mais moi je sais qu’elle sait. Je sais qu’elle connaît le pourquoi de ces chaussettes orphelines. Mais je sais aussi qu’elle se tait car elle ne veut en aucun cas lui révéler mon secret.

En ce jour là, le soleil s’est levé comme d’habitude.

Epilogue:

Un petit truc: Si vous aussi vous ne retrouvez que des chaussetes orphelines, empressez-vous de compter combien il vous en reste ainsi vous saurez combien de lutins de maison vivent sous votre toit.

Bonne journée à tous.

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